Talents d’Afrique : les sorcières à Paris.

Article : Talents d’Afrique : les sorcières à Paris.
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16 octobre 2013

Talents d’Afrique : les sorcières à Paris.

Dans cette seconde partie des talents d’A Fric, je m’en vais vous narrer une histoire qui s’est déroulée entre le Bénin et la France. Elle m’a été racontée par un de mes meilleurs amis, un gar sain de corps et d’esprit à qui on ne fait pas avaler n’importe quoi. J’espère que vous aurez la même conviction que lui après avoir lu cette histoire de sorcières voyageuses et d’eau chaude.

Un groupe de 4 sorcières d’un village du Bénin avaient fait un pacte. Il est courant d’entendre ce genre de pacte entre les sorcières. Selon ce contrat d’association, les sorcières devaient à tour de rôle offrir en sacrifice un de leurs enfants, surtout l’enfant qui a le plus réussi dans la vie.

Je dois vous expliquer que pour le commun des béninois, les sorciers qui tuent un homme le mange dans la nuit dans un arbre appelé « LOKOTIN », certains appelle cet arbre l’iroko ou encore baobab. Selon la croyance populaire, La victime est souvent transformée selon son âge en bœuf, mouton ou poulet. Les sorciers ne semblent pas trop apprécier le poisson. Le corps de la victime est souvent physiquement dans son lit mais son « âme » est l’élément dont s’accaparent les sorciers et c’est donc elle qui subit la transformation. Si donc les sorciers réussissent à prendre l’âme, la victime meurt. Toujours selon la croyance populaire, les sorciers se transforment la nuit en hibou ou en chouette et c’est dans le corps de ces oiseaux qu’ils s’en vont se retrouver dans l’arbre « LOKOTIN » pour leur funeste festin. Plusieurs personnes saines de corps et d’esprit racontent avoir déjà au détour d’un sentier de forêt remarquer des arbres dont le tronc et les feuillages étaient souvent illuminés la nuit, un feu qui brûle de l’intérieur du tronc de l’arbre mais ne consume ni l’arbre ni les feuilles.  Les hiboux sont donc des oiseaux qui inspirent la terreur à une bonne frange de la population béninoise et régulièrement des pasteurs des églises évangéliques organisent des campagnes d’élimination des ces « suppôts » du Diable qui, si le Gouvernement ne prend garde seront bientôt une espèce en voie de disparition dans le pays. J’ai fait un long détour mais c’était nécessaire. Voilà donc en résumé ce qu’il en est de la sorcellerie et ses contours a Bénin.

Pour en revenir à notre récit de ce soir, nos quatre sorcières conclurent donc leur pacte et selon l’ordre du tirage, la première, la seconde, la troisième et la quatrième honorèrent leurs engagements en sacrifiant leur enfant le plus prometteur. Arriva le tour de la quatrième qui n’avait qu’une seule fille. Cette fille avait très bien réussi sa vie, travaillait pour une grande organisation internationale et vivait à Paris avec son mari et ses enfants. La quatrième sorcière ne voulut pas donner cette chère enfant. Les trois premières lui rappelèrent le contrat et son devoir de fidélité, sinon ce serait alors elle-même qui serait prise et sa fille après.  N’ayant plus d’autre choix, elle décida d’obtempérer.

La veille du sacrifice, sa fille en France eut un songe qui lui sembla si réel qu’elle en fut toute troublée. On ne dirait pas vraiment un rêve, mais plutôt un songe prémonitoire. Dans son rêve, sa mère lui expliquait de veiller la nuit suivante, et de faire attention à un certain endroit de son salon. A deux heures (02h) du matin précises, elle verrait entrer quatre fourmis dans le salon, quatre fourmis avançant à la queue leu-leu. Dans le songe, sa mère lui disait de prendre la première fourmi et la jeter contre le mur et de verser de l’eau chaude sur les trois dernières.

Fortement troublée et impressionnée par le rêve, la fille décida de s’en fier à son instinct tellement elle avait l’intuition que c’était un message de sa mère. Elle prépara donc l’eau chaude et attendit impatiemment dans le salon à l’heure indiquée. A deux heures du matin très précises, elle vit effectivement quatre fourmis faire leur entrée dans le salon en provenance d’un coin de la porte d’entrée. Elle prit donc la première et la jeta contre le mur et versa l’eau chaude sur les trois autres. Après cela, elle prit la pelle et le balais, ramassa les fourmis et les jeta à la poubelle.

Le lendemain dans le village, plusieurs familles étaient éplorées. En effet trois vieilles femmes du village, demeurant dans trois différentes maisons avaient été gravement brûlées comme par de l’eau bouillante dans leur sommeil et n’avaient pas survécues à leurs brulures. Leurs corps sans vie avaient été découverts le matin. Dans le même temps, une autre vieille femme du village avait été conduite à l’hôpital car elle avait les pieds et les mains fracturés des suites d’une chute. Dès que la femme qui habitait Paris apprit l’histoire et la chronologie des événements, elle comprit immédiatement que sa maman était une sorcière et qu’elle avait échappé au pire.

Voilà l’histoire que me raconta mon ami. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je vous laisse juger. Des femmes qui peuvent sans passeports et sans avion se retrouver à six mille kilomètres de leur village en une nuit et de surcroit sous la forme d’un animal, une femme qui parle à son enfant par songe, etc…  Si ceci était vrai et je suis convaincu que 90 pourcent des subsahariens jugeront ce récit vrai,  alors reconnaissez avec moi que l’A Fric a du « talent ».

Histoire à suivre

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