Edmond NANOUKON

Talents d’Afrique : les sorcières à Paris.

Dans cette seconde partie des talents d’A Fric, je m’en vais vous narrer une histoire qui s’est déroulée entre le Bénin et la France. Elle m’a été racontée par un de mes meilleurs amis, un gar sain de corps et d’esprit à qui on ne fait pas avaler n’importe quoi. J’espère que vous aurez la même conviction que lui après avoir lu cette histoire de sorcières voyageuses et d’eau chaude.

Un groupe de 4 sorcières d’un village du Bénin avaient fait un pacte. Il est courant d’entendre ce genre de pacte entre les sorcières. Selon ce contrat d’association, les sorcières devaient à tour de rôle offrir en sacrifice un de leurs enfants, surtout l’enfant qui a le plus réussi dans la vie.

Je dois vous expliquer que pour le commun des béninois, les sorciers qui tuent un homme le mange dans la nuit dans un arbre appelé « LOKOTIN », certains appelle cet arbre l’iroko ou encore baobab. Selon la croyance populaire, La victime est souvent transformée selon son âge en bœuf, mouton ou poulet. Les sorciers ne semblent pas trop apprécier le poisson. Le corps de la victime est souvent physiquement dans son lit mais son « âme » est l’élément dont s’accaparent les sorciers et c’est donc elle qui subit la transformation. Si donc les sorciers réussissent à prendre l’âme, la victime meurt. Toujours selon la croyance populaire, les sorciers se transforment la nuit en hibou ou en chouette et c’est dans le corps de ces oiseaux qu’ils s’en vont se retrouver dans l’arbre « LOKOTIN » pour leur funeste festin. Plusieurs personnes saines de corps et d’esprit racontent avoir déjà au détour d’un sentier de forêt remarquer des arbres dont le tronc et les feuillages étaient souvent illuminés la nuit, un feu qui brûle de l’intérieur du tronc de l’arbre mais ne consume ni l’arbre ni les feuilles.  Les hiboux sont donc des oiseaux qui inspirent la terreur à une bonne frange de la population béninoise et régulièrement des pasteurs des églises évangéliques organisent des campagnes d’élimination des ces « suppôts » du Diable qui, si le Gouvernement ne prend garde seront bientôt une espèce en voie de disparition dans le pays. J’ai fait un long détour mais c’était nécessaire. Voilà donc en résumé ce qu’il en est de la sorcellerie et ses contours a Bénin.

Pour en revenir à notre récit de ce soir, nos quatre sorcières conclurent donc leur pacte et selon l’ordre du tirage, la première, la seconde, la troisième et la quatrième honorèrent leurs engagements en sacrifiant leur enfant le plus prometteur. Arriva le tour de la quatrième qui n’avait qu’une seule fille. Cette fille avait très bien réussi sa vie, travaillait pour une grande organisation internationale et vivait à Paris avec son mari et ses enfants. La quatrième sorcière ne voulut pas donner cette chère enfant. Les trois premières lui rappelèrent le contrat et son devoir de fidélité, sinon ce serait alors elle-même qui serait prise et sa fille après.  N’ayant plus d’autre choix, elle décida d’obtempérer.

La veille du sacrifice, sa fille en France eut un songe qui lui sembla si réel qu’elle en fut toute troublée. On ne dirait pas vraiment un rêve, mais plutôt un songe prémonitoire. Dans son rêve, sa mère lui expliquait de veiller la nuit suivante, et de faire attention à un certain endroit de son salon. A deux heures (02h) du matin précises, elle verrait entrer quatre fourmis dans le salon, quatre fourmis avançant à la queue leu-leu. Dans le songe, sa mère lui disait de prendre la première fourmi et la jeter contre le mur et de verser de l’eau chaude sur les trois dernières.

Fortement troublée et impressionnée par le rêve, la fille décida de s’en fier à son instinct tellement elle avait l’intuition que c’était un message de sa mère. Elle prépara donc l’eau chaude et attendit impatiemment dans le salon à l’heure indiquée. A deux heures du matin très précises, elle vit effectivement quatre fourmis faire leur entrée dans le salon en provenance d’un coin de la porte d’entrée. Elle prit donc la première et la jeta contre le mur et versa l’eau chaude sur les trois autres. Après cela, elle prit la pelle et le balais, ramassa les fourmis et les jeta à la poubelle.

Le lendemain dans le village, plusieurs familles étaient éplorées. En effet trois vieilles femmes du village, demeurant dans trois différentes maisons avaient été gravement brûlées comme par de l’eau bouillante dans leur sommeil et n’avaient pas survécues à leurs brulures. Leurs corps sans vie avaient été découverts le matin. Dans le même temps, une autre vieille femme du village avait été conduite à l’hôpital car elle avait les pieds et les mains fracturés des suites d’une chute. Dès que la femme qui habitait Paris apprit l’histoire et la chronologie des événements, elle comprit immédiatement que sa maman était une sorcière et qu’elle avait échappé au pire.

Voilà l’histoire que me raconta mon ami. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je vous laisse juger. Des femmes qui peuvent sans passeports et sans avion se retrouver à six mille kilomètres de leur village en une nuit et de surcroit sous la forme d’un animal, une femme qui parle à son enfant par songe, etc…  Si ceci était vrai et je suis convaincu que 90 pourcent des subsahariens jugeront ce récit vrai,  alors reconnaissez avec moi que l’A Fric a du « talent ».

Histoire à suivre


L’A fric a du talent

Une célèbre émission d’une chaîne de télé française est nommée « la France a du talent ». En regardant cette émission un soir, je me suis dit qu’on pourrait bien créer une émission analogue au Bénin. On l’appellerait « le Bénin a du talent » (pourquoi réinventer la roue ?) Mais puisque je suis un panafricaniste convaincu, je me suis dit qu’au lieu de me limiter au Bénin, je devrais voir plus grand, à l’échelle continentale. Le nom serait : l’A fric  a du talent. L’A fric a en effet du talent à en revendre, du talent qui bien commercialisé aurait permis à ce continent de dépasser de très loin tous les autres sur cette planète terre. Vous n’en êtes pas convaincu ? Alors suivez cette série d’histoires typiquement africaines.

Première histoire talentueuse : L’homme à qui on a arraché son éponge

Cette histoire m’a été racontée par un de mes amis. Un garçon très sérieux, il est programmeur en informatique. Je ne saurai donc mettre en doute son récit qu’il tient d’un couvent d’initiation.

Un jeune africain, excédé par les mesquineries, les envoutements, la sorcellerie et toutes ses conséquences décida de s’éloigner de sa famille, de son pays et de son continent. Il réussit à immigrer en France et coupa les ponts avec le pays. Aucun membre de sa famille ne savait dans quelle ville ou quartier il habitait. Il ne téléphonait pas et n’écrivait pas non plus. Aucun membre ne pouvait le localiser sur cette planète terre.

Un jour, notre exilé volontaire était en train de prendre son bain lorsqu’il sentit que quelqu’un lui a arraché son éponge des mains. Rapidement il rinça la mousse de visage, chercha partout dans la salle de bain. N’ayant rien trouvé, il fouilla le reste de son appartement sans grand succès. Mais un fait était clair, il n’avait plus son éponge. Il était convaincu qu’une personne humaine le lui avait arraché des mains. Notre ami était très troublé. il n’arrivait pas à s’expliquer ce qui s’était passé.

Trois mois plus tard, il décida de rentrer au pays pour quelques affaires pressantes, mais il prit soin de n’informer aucun membre de sa famille. Il descendit discrètement dans un hôtel dont seul son meilleur ami connaissait la localisation. Un soir, notre ami reçut un appel de la réception l’informant qu’il avait une visite. Grande fût sa surprise de voir dans le hall de l’hôtel que son visiteur n’était autre qu’une de ses tantes du village. Son étonnement était si grande que la Tante partie d’un grand éclat de rire.
– Pourquoi te caches-tu de nous ta famille ? pourquoi ne donnes-tu pas de nouvelles ?
Le jeune commença à bégayer car il ne s’attendait pas du tout à cette avalanche de question et n’avait donc pas de réponses précises à donner à sa tante. Cette dernière le regarda longuement dans les yeux et recommença à rire de plus bel.
– Pourquoi ris-tu autant ma tante ? demanda le jeune homme.
– Je crois que ceci t’appartient lui dit la tante. Elle plongea la main dans son sac dont elle ressorti une éponge qu’elle tendit au jeune homme.
– Te souviens tu avoir perdu cette éponge alors que tu prenais ton bain en France ?
Le jeune homme prit l’éponge, la regarda et manqua de tomber en syncope. Il venait de reconnaître l’éponge qui lui avait été mystérieusement arrachée des mains quelques mois plus tôt en Europe. Il n’y avait aucun doute, c’était bien son éponge. Et comment la tante était elle au courant de cette histoire alors qu’il n’en avait parlé à personne ?

Sa tante le regarda droit dans les yeux et lui dit d’arrêter de fuir. Le jeune homme était d’autant plus surpris qu’il savait que cette tante était une villageoise qui n’avait ni passeport, ni ressources financières pour se payer un billet d’avion.  Elle ne quittait presque jamais le village. Alors comment a t elle fait pour se retrouver en Europe et lui arracher son éponge des mains ? l’éponge n’avait pas disparu en son absence de la maison, elle lui avait été arraché des mains alors qu’il prenait son bain. Alors comment la tante a t elle pu se retrouver en possession de cette éponge ?

Moi même, je ne peux l’expliquer. Et vous avez-vous une explication qui tienne ? Alors convenez avec moi que l’A fric a vraiment du talent à revendre.

Histoire à suivre.


L’Afrique à fric

J’étais tout petit.
Je n’avais que 10 ans.
J’étais assis devant la maison de mon père au bord de la voie pavée (oups ce n’était pas encore pavé en ce temps, c’était encore Cototrou).
Une route urbaine à très fort trafic.
J’admirais les voitures qui passaient.
Ma juvénile attention était surtout attirée par les belles Mercedes, Toyota 4×4 et autres véhicules officiels haut de gamme qui passaient.
Je fis remarquer une voiture particulièrement belle et grande à un membre de ma famille qui se trouvait près de moi.

Oh mon petit me dit-il, n’envie pas la vie des riches. Ils ont plus de problèmes que le Tchad (expression dépassée aujourd’hui, on parle maintenant d’Irak ou de Somalie). Ils ne dorment pas la nuit, préoccupés qu’ils sont par la sécurité de leurs biens. Si un de leur camion ou taxi ne rentre pas le soir, c’est une nuit blanche garantie pour le propriétaire.
Les pauvres dorment tranquilles et tant qu’ils ne prennent pas de risques, ils seront toujours tranquilles. (Il avait oublié que qui ne risque rien n’a rien).
Ainsi parla-il et je me tus donc.
Aujourd’hui beaucoup d’années plus tard, je repense souvent à ce que m’avait dit en ce temps ce membre de ma famille et je pense avec effroi à tous les parents et amis qui tiennent de tels propos à leurs enfants. Ils sèment d’une manière plus ou moins volontaire la graine de la pénurie et de la misère dans la tête des tous petits.
Ce raisonnement se retrouve à toutes les échelles de la société africaine. Au plus fort de la crise économique de la fin d’année 2008, j’ai été un peu surpris et même déçu d’entendre des responsables africains à divers niveaux exprimer des inquiétudes. En fait leurs craintes étaient que les pays occidentaux, trop occupés à régler les dommages de la crise économique dans leur pays n’oublient l’Afrique. Oublier l’Afrique ! C’est à dire ne plus verser les aides, les prêts, les subventions dont vivent les pays africains.
Mais comment voulez-vous qu’un homme pense à un mendiant au moment où dans sa propre maison, ses enfants courent le risque de manquer du pain et que ses affaires vont mal ? Il se souciera d’abord de lui-même et plus tard il verra que faire pour le mendiant.
Mais les occidentaux peuvent oublier l’Afrique et doivent même l’oublier (mais payer quand même les matières premières au juste prix) s’ils veulent vraiment qu’un jour ce continent émerge réellement.

Il est dit en économie que la richesse d’un pays est la somme de la richesse de ses citoyens. Ce qui veut dire que si les Etats-Unis sont riches aujourd’hui, c’est parce que chaque américain pris individuellement est très riche et la moyenne de leur richesse donne un pays riche. Il en est de même en Europe de l’ouest, au canada, Japon, Corée du sud etc…
Les africains qui tiennent comme discours de ne pas envier les riches devraient se demander alors si les pays occidentaux en seraient arrivés là si tous les instituteurs, parents, oncles et autres éveilleurs de conscience dans ces pays avaient tenu le même discours à savoir : n’envie pas les riches.
J’avais rencontré un couple de danois au cours d’une conférence sur la jeunesse et l’agriculture en 1998 à Lokossa. Leurs propos m’ont sidéré. Ils m’ont confié qu’au Danemark, certains jeunes couples mettaient de côté chaque mois  10% de leur revenu afin de participer à l’aide au développement des pays pauvres (il faut savoir que le Danemark est l’un des pays où le taux d’imposition est le plus élevé au monde). Eh oui des hommes qui envoient de leur nécessaire vital pour aider les africains. Et à quoi servent ces revenus une fois en Afrique : achat de voitures de luxe, détournement à des fins illicites, construction de châteaux démesurés presque souvent jamais habités, et j’en passe des meilleurs. Oh africains si vous saviez !!!

Alors, je disais plus haut que la richesse d’un pays est la moyenne de la somme de la richesse de sa population. Donc les pays africains sont pauvres car chaque africain pris individuellement est pauvre. Non seulement les gens sont pauvres, mais ils sont surtout très endettés. Résultat des faits, les pays africains sont presque tous endettés. Il ne peut en être autrement, du moment où chaque habitant pris individuellement vit sur le rebord de l’humanité.

L’une des solutions pour résoudre ce problème est donc que les parents changent de langage et apprennent à leur progéniture la vertu de la richesse. Il faut un réarmement mental des africains comme le dit si bien le Coach Patrick Armand Pognon, Président de la Fédération Internationale des Ambassadeurs du Développement.

Richesse ne rime pas toujours avec problèmes, arrêtons avec cela.

Savez-vous que Rockfeller, l’un des hommes les plus riches de son temps a légué presque toute sa fortune à une fondation qui portent son nom et qui aujourd’hui s’occupe de lutte contre les maladies tropicales, préservation de l’environnement, attribution de bourses d’études aux plus pauvres etc… Ceci depuis près de 100 ans.

Bill Gates vient de décider de consacrer 95% de sa colossale fortune à sa Fondation dont l’un des objectifs majeurs est la lutte contre le SIDA et l’attribution de bourses d’études aux jeunes filles pauvres des pays sous-développés (mentalité sous-développée conviendrais mieux. En effet, nous sommes d’accord que si dans un pays développé  habitent des hommes développés, alors dans un pays sous-développé, il ne peut y avoir que des hommes sous-développés. Excusez-moi si cela choque, mais ce n’est qu’une conclusion logique, je n’y peux rien).
Il existe comme cela des milliers d’exemple de fondations et œuvres de bienfaisance créées par des occidentaux riches et les actions de ces œuvres sont surtout dirigées vers l’Afrique.

Si ces hommes n’avaient pas travaillé à s’enrichir qu’en serait- il aujourd’hui de l’Afrique ? Posons-nous un peu la question.
Les africains doivent donc travailler à leur propre développement et arrêter de se tourner vers l’extérieur, vers l’aide. La nature nous enseigne que la croissance vient toujours de l’intérieur. Les plantes, les animaux, tous les êtres vivants ou ayant une activité vitale croissent de l’intérieur. Prenez un grain de maïs. Tout ce dont il a besoin, c’est d’un sol meuble, riche et arrosé. Si ces conditions sont réunies, le grain de maïs pousse tout seul, pas besoin de l’aider ou de tirer sa tige vers le haut. Cette petite graine avait déjà son programme de croissance intégré depuis la floraison de la tige mère qui l’avait porté. La jeune pousse de maïs se développera. Elle poussera, portera un jour des fleurs et plus tard portera des épis et la croissance continuera jusqu’à son apogée. Si vous suivez bien cette graine vous verrez qu’elle ne bouge pas mais tire tout ce dont elle a besoin de son emplacement. Elle envoie ses racines lui procurer la nourriture, elle transformera la lumière grâce à la photosynthèse en élément nutritif et tout cela intégré induit sa croissance de l’intérieur que nous contemplons. Aucune particule externe ne vient entrer dans la constitution de l’épi de maïs, aucune feuille, racine ou graine d’une autre plante ne vient entrer dans sa constitution et cela est même naturellement impossible. La graine se sert des atouts naturels à sa disposition et travaille elle même à sa propre croissance.
L’africain devrait faire de même si un jour il ne veut plus être complètement laissé pour compte.

Compter pour du beurre au G20

De même que le grain de maïs, l’homme croît de l’intérieur. Le développement d’un pays de même vient de l’intérieur. De notre moi profond. Les dons, les prêts, les aides ne sont d’aucune aide si la prise de conscience n’est pas au rendez-vous.
La graine de maïs a besoin de terre riche, meuble et bien arrosée. Il a besoin du soleil en son temps et de la pluie en son temps.
L’Afrique a déjà tous ses atouts tant au plan physique que mental.
Le sous-sol de l’Afrique est un scandale géologique, les métaux les plus rares au monde s’y trouvent, les sols sont riches et fertiles, le climat est clément, certains pays ont même deux saisons pluvieuses en une année de 12 mois. Plusieurs fleuves parmi les plus puissants au monde coulent sur le sol africain. L’Afrique est bordée par 3 océans parmi les plus importants au monde.

Alors est-ce la profusion des bénédictions du ciel qui ont induit une telle indolence chez les africains ? je me pose la question. Le Japon avec un sous sol pauvre et un relief montagneux, sans aucun atout naturel est la deuxième économie mondiale. Pourtant ce sont des hommes avec deux pieds, deux mains, une tête, du sang rouge comme les africains qui y vivent. Nous vivons sur la même planète, nous respirons le même air, nous naviguons sur les mêmes mers. La journée compte 24 heures pour tout le monde et l’année 365 jours. Alors pourquoi en 24 heures, le Japon est de plus en plus riche et l’Afrique de plus en plus pauvre ?La réponse est : La mentalité, certains diront l’attitude.

On a inculqué à l’africain une mentalité de pauvreté, des réflexes d’éternel assisté, des idées d’homme sous-développé, d’être humain de seconde zone. Et cela commence depuis l’enfance, avec des parents qui ayant raté leur vie ne trouve rien de mieux à faire que de décourager leurs enfants. Ce découragement passe par des paroles destructrices (nous sommes d’une famille pauvre, nous ne pouvons pas nous payer cela, les riches sont malhonnêtes, les riches ont trop de problèmes, contente toi de peu, trouve toi un boulot dans la fonction publique, les blancs sont trop intelligents, assures toi une retraite à la fonction publique, es-tu déjà déclaré à la Sécurité Sociale ? les riches n’iront pas au paradis, etc…)
Voilà l’un des gros freins au développement de l’Afrique : l’envie irascible de devenir fonctionnaire. J’ai un profond respect pour le travail des fonctionnaires, car sans eux l’anarchie se serait installée dans nos pays, rien ne serait réglementé et la cacophonie s’installerait. Mais le drame est qu’on trouve des jeunes africains dont tout le rêve se limite à se faire embaucher dans la fonction publique et se garantir ainsi des fins de mois et une retraite sûres.
Je disais plus haut que la richesse d’une nation est la somme de la richesse de sa population. Si donc tout le monde court à la fonction publique, il est clair que le pays ne sera jamais riche car il est de notoriété publique au Bénin et partout dans le monde d’ailleurs que le fonctionnaire n’est pas riche. Les salaires sont petits, la preuve s’il en était besoin : les grèves perlées que nous vivons dans nos pays.
Les pays occidentaux sont riches car l’entrepreneuriat privé a été développé. Des hommes et des femmes n’ont pas eu peur de s’installer à leur propre compte. Ils ont dépassé la peur de la pénurie, des fins de mois difficiles, la peur du manque et qu’en sais-je encore. Il faut une race d’entrepreneurs privés courageux et dévoués pour créer la richesse en Afrique. Ces entreprises feront travailler d’autres jeunes, l’Etat aura plus de moyens avec les impôts, il y aura plus d’innovations et tout le monde se portera mieux. Le salut de l’Afrique passe donc par un secteur privé organisé et ambitieux ainsi qu’un changement complet de la mentalité. Quitter la mentalité de la « sécurité » du travail salarié pour celui d’entrepreneur qui seul en effet peut s’enrichir et créer la richesse. Loin de dénaturer l’homme, la richesse le rend meilleur, citoyen dévoué et utile pour son pays et sa famille. La richesse vous permet de vivre plus longtemps, de visiter ce monde merveilleux, de procurer à vos enfants tout ce qui est nécessaire à leur épanouissement.

Il n’est pas sage de sortir à vos enfants ces paroles honteuses : Nous sommes trop pauvres, nous ne pouvons pas nous l’offrir.
Cette programmation mentale réductrice ne peut générer que des hommes malheureux, craintifs, méfiants, toujours dans le doute et habiter par la peur d’entreprendre.
Il faut libérer les mentalités, dire aux enfants qu’ils sont complets, parfaits, forts, puissants, intelligents et heureux. Il faut dire aux enfants qu’ils peuvent devenir ce qu’ils veulent dans la vie à condition de le vouloir très fort. Chaque parent devrait pousser son enfant à faire plus que lui-même n’en a fait dans sa vie. La progression, la croissance est une loi de la nature. Une famille qui n’avance pas recule, rien n’est stable dans la vie. Toutes les familles africaines devraient chercher à pousser leurs enfants le plus loin et le plus haut possible. Si le Père est Capitaine, le fils doit être Général

Une chanson traditionnelle dit à juste titre que quelque soit l’âge d’un homme, s’il est pauvre, on ne lui donnera pas la parole en conseil de famille. S’il demande la parole, quelque soit son intelligence, on lui dira qu’il n’a rien à dire. En vérité, on lui fait comprendre de façon détournée qu’il n’a rien en poche. Tel a été le traitement réservé à l’Afrique lors des sommets G20. Aujourd’hui la Chine, Le Brésil et l’Inde sont courtisés par les grandes puissances à cause des réserves de changes qu’ils ont accumulées. Mais qui va courtiser l’Afrique, qui va s’en soucier si l’Afrique demeure dans son éternel état de pauvreté ? Personne sauf les africains eux-mêmes. Et n’oublions pas cette prédiction du christ : A CELUI QUI N’A PAS, ON LUI RETIRERA MÊME LE PEU QU’IL A.

Alors que décidez-vous ! Voulez-vous qu’on vous en donne d’avantage ? Alors tâchez d’en gagner d’avantage, mais si vous voulez être pauvres, vous serez acculés à la misère car la nature  ne comprend que le langage de la croissance.

POSITIVEMENT A FRIC KAIN