Edmond NANOUKON

Les Histoires du Fâ : GBE LOSSO

Les arts divinatoires se pratiquent depuis toujours en Afrique Sub-Saharienne sous diverses appelations. Au Bénin, le berceau du Vaudoun, l’art divinatoire le plus répandu est appelée le Fâ. les devins sont appelés les BOCONON. Chaque signe du Fâ est soutenu par plusieurs Histoires ou légendes. Ces légendes sont des contes merveilleuses qui racontent comment des personnages ( animaux et humains) ont pu se sortir de certaines difficultés en leur temps. Le Bocon se basant donc sur les problèmes et solutions du passé conseille la personne venue consulter pour les actions et paroles à prononcer pour se tirer d’affaire. Le Fâ se base ainsi sur le principe : Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Voici aujourd’hui une des légendes du signe de Fâ GBE LOSSO

Ce Fa parle de malheur. AGOOOO – C’est la voix qui crie dans la nuit pour annoncer le passage d’un cortège funèbre. GBE LOSSO demande par quel porte le cercueil entrera dans la maison ?

Le signe GBE LOSSO stipule qu’il y a une mauvaise nouvelle, une triste nouvelle, un décès sera bientôt annoncé. Ce signe du Fa stipule qu’un cercueil risque d’arriver bientôt dans la maison. Mais le Fa est formel, le décès n’est ni celui de l’enfant, ni du père, ni de la mère, mais une mauvaise nouvelle viendra de loin quand même.

Si c’est un homme qui a tiré ce Fa lors d’une consultation, c’est qu’il soupçonne sa mère de pratiquer la sorcellerie et il n’a donc pas entièrement confiance en elle. Le Boconon dira à cet homme qu’il y a un DAN (serpent) qui imite la voix de la mère afin de tenter ses enfants de la maison.

Ce FA parle donc surtout de deuil, de décès mais et aussi surtout de soupçon de sorcellerie envers une mère (dans le cas où le consultant est un homme).

GBE LOSSO implique également que la personne aime trop fouiner dans les affaires d’autrui. On dira à une telle personne d’arrêter de fouiner sinon cela pourra lui attirer un grand malheur dans sa maison.

GBE LOSSO dit que l’arbre debout ne parle pas, mais lorsque le vent souffle, on entend sa voix. Le Roi a planté un arbre et affirme que l’arbre parle et que lui le Roi parvient à entendre sa voix. Le Roi Mintolonfin qui a affirmé que son arbre parle et qu’il est le seul à l’entendre parler sait comment il a créé et planter son arbre car c’est lui le créateur du ciel et de la terre. Pourquoi donc toi homme décides tu d’aller faire des enquêtes dans le dos du Roi pour savoir ce qu’il en est réellement de l’arbre qui parle ? Pourquoi veux tu faire des recherches pour que l’arbre puisse te parler comme il parle au Roi ? et de plus en cas de survenue d’un malheur, tu soupçonneras ton prochain d’être à l’origine de tes malheurs – alors qu’en vérité, c’est ton habitude de fouiner dans les affaires d’autrui qui est la cause de tes problèmes.

Donc le Fa conseille instamment à cet homme d’arrêter de fouiner dans les affaires d’autrui – d’arrêter de s’intéresser aux affaires d’autrui.

L’arbre du bon Dieu passe par plusieurs états : parfois il se consume, parfois il répand de l’eau, parfois il pleure et verse des larmes, parfois il renifle – et toi tu fouines partout pour comprendre pourquoi l’arbre se comporte ainsi. Avec GBE LOSSO, le Fa insiste et dit que si un malheur n’est pas déjà survenu dans le foyer de la personne, alors ce malheur n’est plus loin – le malheur se rapproche, à cause de cette mauvaise habitude de mettre son nez dans les affaires d’autrui.

Un homme alla donc consulter le Fa pour demander quelles dispositions mystiques il devait prendre pour pouvoir entendre aussi la voix de l’arbre planté par MINTOLONFIN. Le Fa répondit à l’homme qu’il est trop curieux et que sa curiosité finira par lui attirer un malheur mortel – et que d’ailleurs, un événement funèbre se rapproche de lui et qu’il doit très vite arrêter de fouiner. Il est actuellement en train de fouiner dans plusieurs affaires mais il ferait mieux de faire demi-tour et d’abandonner cette mauvaise habitude qu’est la curiosité – car des choses plus importantes requièrent son attention. Le Fa supplie la personne de se détourner des palabres inutiles et stériles qui ne lui rapporteront rien d’important – il ferait vraiment mieux d’orienter ses énergies vers autre chose.

GBE LOSSO stipule aussi que la personne venue consulter le Fa devrait prendre soin de la divinité tonnerre – HEBIOSSO, (élément feu) à travers le serpent qui est son totème.

Le FA GBE LOSSO dit encore qu’un chasseur a fait une promesse au FA et le Fa lui rappelle de tenir sa promesse. C’est l’histoire d’un grand chasseur, renommé pour sa dextérité. Mais il arriva que malgré des nuits et des jours de pistage et de recherche, il n’arrivait à tuer aucun gibier. Il y avait une divinité DAN (divinité de la prospérité) au bord de l’une des routes que le chasseur empruntait pour aller à la chasse. Le chasseur alla donc supplier la divinité DAN de lui accorder ses faveurs car cela faisait longtemps que ses chasses étaient infructueuses. Le chasseur demanda à la divinité comment s’y prendre pour améliorer les choses.

GBE LOSSO stipule donc que la personne n’arrive pas à concrétiser ses projets. Il entame plusieurs choses, mais toutes restent inachevées – et pourtant il avait fait des promesses à une divinité. Le FA recommande donc de retrouver la divinité serpent et de tenir ses promesses. Le chasseur avait promis à la divinité Dan de lui offrir un sacrifice si sa chasse était fructueuse. Le chasseur connut une chasse fructueuse, mais il oublia de tenir ses promesses envers la divinité Serpent. . Il oublia complètement la divinité et continua à aller à la chasse et à consommer tout le gibier. Après un certain temps, ses chasses redevinrent infructueuses. Le chasseur alla donc consulter le Fa pour savoir comment conjurer le sort. Le FA lui répondit qu’il y a un projet de voyage en perspective pour lui. Soit le programme est déjà établi, soit il reste à être établi, seulement que le voyageur devra surmonter plusieurs obstacles avant de concrétiser son projet de voyage. EN effet une affaire de promesses non tenues entrave ses efforts. Cette promesse non tenue constitue un blocage et il faut retourner à l’endroit où la promesse non tenue a été faite et honorer sa promesse avant que les blocages ne disparaissent.

GBE LOSSO continue en annonçant qu’il y a une affaire d’enfant égaré en vue. Si l’enfant n’est pas déjà perdu, alors il s’égarera dans pas longtemps et ce sera un problème assez sérieux. Le FA annonce que le tonnerre va frapper et les cheveux en souffriront et disparaitront. Le fa annonce qu’il y a un DAN (divinité de la prospérité) à qui l’on a fait une promesse et que l’on n’a pas tenu parole. Furieuse, la divinité serpent viendra arracher un des enfants de la personne n’ayant pas honoré ses promesses. Le FA annonce que soit l’enfant est déjà perdu et les recherches sont en cours, soit la divinité DAN enlèvera bientôt l’enfant.

Donc à la personne qui trouve le Fa GBE LOSSO, le Boconon lui recommande que si un de ses enfants n’est pas encore égaré, il devra prendre les dispositions pour les protéger, si non quelque chose peut lui ravir un enfant ou encore un de ses enfants pourrait disparaître brusquement.


L’individualisme solidaire occidental : rendons à César ce qui appartient à César

Nous avons souvent entendu parler de la solidarité africaine et de l’individualisme reproché aux sociétés occidentales. Mais, après avoir vécu aux États-Unis pendant un certain temps, j’ai été agréablement surpris de découvrir une réalité différente. J’ai constaté que derrière cet individualisme, il existe une forme de solidarité discrète mais puissante, où chaque personne apporte sa contribution pour aider les autres.

Crédit photo : RDNE Stock project pour Pexels

Depuis de nombreuses années, j’ai été témoin de conversations entre Africains et même certains Occidentaux qui glorifient la solidarité comme l’une des valeurs humaines les plus admirables de la société africaine. Les sociétés occidentales, quant à elles, ont souvent été critiquées pour leur individualisme présumé, où les relations humaines manqueraient de spontanéité et où chacun se retranche chez soi, même entre amis et membres de la famille qui doivent prendre rendez-vous pour se voir. Pendant longtemps, j’ai moi-même adhéré à ces clichés, jusqu’à ce que je décide de vivre aux États-Unis il y a quelques années.

Cette expérience m’a donné l’opportunité de comparer directement les deux sociétés, et je dois avouer que cela a ébranlé mes préjugés. J’ai réalisé que de nombreuses idées reçues circulant sur la société occidentale étaient basées sur des généralisations simplistes. J’ai découvert une réalité bien différente, une facette souvent méconnue de la vie quotidienne en Occident.

Découverte de l’individualisme « solidaire » occidental

Lorsque ma famille et moi sommes arrivés aux États-Unis en tant que nouveaux migrants, j’ai été agréablement surpris de constater l’existence d’un réseau social et communautaire bien établi pour soutenir et intégrer les nouveaux arrivants. Bien que nous ayons rencontré des difficultés pour nous installer et nous acclimater, j’ai été impressionné par la multitude de solutions offertes à chaque problème. Des organisations à but non lucratif, des programmes gouvernementaux et même des individus dévoués se sont engagés corps et âme pour nous aider à trouver des solutions acceptables.

Au cours des deux premières semaines de notre installation, nous avons reçu gracieusement une abondance de vaisselle, de canapés, de lits et de matelas, de draps chauds, de tables et de chaises pour la salle à manger, d’accessoires pour la cuisine et la salle de bains, et bien d’autres choses encore. Une vieille dame vivant seule dans une maison isolée en pleine forêt nous a généreusement offert tous ces articles. Elle était en contact avec un réseau d’agents immobiliers qui déposaient chez elle tous les meubles et accessoires de cuisine, de salle de bains et de salon que des Américains donnaient gratuitement lorsqu’ils déménageaient d’une ancienne maison pour en intégrer une nouvelle. Cette dame était une figure reconnue dans le réseau informel des agents immobiliers et elle redistribuait gratuitement tout ce qui lui avait été donné, sans rien attendre en retour.

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Mais cela ne s’est pas arrêté là. Nous sommes entrés en contact avec une organisation non gouvernementale (ONG) qui collectait les invendus des supermarchés et des restaurants, les conservant dans des conditions optimales. Cela permettait aux familles dans le besoin de se ravitailler deux fois par mois en produits frais, condiments, conserves, riz, pâtes, huiles alimentaires, et bien d’autres encore, comme si elles faisaient leurs courses dans un supermarché.

Un autre département de cette même ONG encourageait les Américains à donner les vêtements et accessoires de mode dont ils n’avaient plus besoin. Les familles nécessiteuses pouvaient ainsi se fournir chaque mois, pour tous les membres de la famille, en fonction de leurs besoins vestimentaires.

Je me souviens clairement du soutien financier apporté par cette même ONG, qui nous a aidés à couvrir les avances de loyer et même à financer les activités extrascolaires de nos enfants, comme les programmes « After School ».

De nombreuses autres ONG offrent des repas chauds une fois par semaine aux sans-abri et à toute personne dans le besoin, qui ne peut se permettre un repas.

L’importance des initiatives individuelles et des ONG dans la société occidentale

Aux États-Unis, le bénévolat est bien plus qu’une simple action charitable occasionnelle. C’est un véritable pilier de la société, un moyen pour les individus de s’engager activement dans leur communauté et de contribuer à un changement positif. De la petite ville tranquille aux quartiers urbains dynamiques, le bénévolat joue un rôle essentiel dans la création de liens solides entre les citoyens et le renforcement du tissu social.

Dès le primaire jusqu’à l’université, et même dans leur vie active, les jeunes Américains sont vivement encouragés, de toutes les manières possibles, à s’engager au service de leur communauté. Les travaux bénévoles auprès d’ONG, d’hôpitaux, de centres pour personnes âgées, de centres de distribution de nourriture et de vêtements, pour aider ceux qui sont dans le besoin, sont fortement recommandés, et même pris en compte comme critères d’admission dans les grandes universités. Des plateformes en ligne incitent les jeunes à offrir bénévolement leur temps et leurs compétences à leur communauté.

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Et ce n’est pas tout. Les bibliothèques publiques, dotées d’une riche sélection de livres, de supports audio et vidéo de toutes sortes, organisent régulièrement des cours d’anglais gratuits pour les nouveaux migrants, quel que soit leur âge. Les librairies offrent gratuitement l’accès à Internet pendant autant d’heures que vous le souhaitez, proposent l’impression de documents à moindre coût, et dispensent diverses formations en entrepreneuriat à la fois pour les nouveaux migrants et les résidents plus anciens.

Mais d’où proviennent les ressources de ces ONG, bibliothèques et centres de repas gratuits ? Elles sont principalement issues des dons volontaires des simples Américains, qui reversent une partie de leurs revenus pour aider indirectement les plus démunis.

Dans les hôpitaux, des personnes âgées, déjà à la retraite, se portent volontaires pour accueillir les patients et les guider dans les méandres du système hospitalier. Plutôt que de rester chez eux en tant que retraités, ils préfèrent consacrer leur temps à ces tâches d’accueil et d’assistance.

L’individualisme solidaire, une volonté de contribuer activement au bien-être collectif

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C’est vrai que le soir, lorsque l’américain rentre dans sa maison, il aspire à sa paix et à son repos mérité après une dure journée de travail, mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Il a déjà utilisé tous les canaux possibles pour partager avec la communauté ses revenus, son temps et ses ressources intellectuelles, créant ainsi un individualisme solidaire qui se distingue de la solidarité bruyante et sans effets palpables sur la vie des autres.

Cependant, il est essentiel de souligner que ce modèle d’individualisme solidaire n’est pas exclusif aux États-Unis. Lors de mon séjour en Bretagne, en France, j’ai eu la chance de rencontrer des agriculteurs qui vivent tranquillement dans leur coin, mais qui consacrent une partie de leurs revenus mensuels à venir en aide à des orphelins dans plusieurs pays africains. Ils s’organisent avec leurs amis pour collecter des dons dans les environs, offrant ainsi un peu de réconfort et de divertissement aux enfants démunis. Ils prennent même en charge les frais d’expédition de ces dons dans différents pays africains.

En fusionnant les valeurs de solidarité de l’Afrique avec l’individualisme solidaire occidental, les communautés africaines pourraient franchir un nouveau cap. En adoptant cet esprit de générosité et de partage, en utilisant les ressources individuelles pour le bien-être collectif, les sociétés africaines pourraient renforcer leur tissu social et améliorer la qualité de vie de ceux qui en ont le plus besoin.


Les Histoires du Fâ : LETE MEDJI – Légende de LETE, l’homme qui défia la mort et survécu.

LE TE MINDJI est le signe de la Divinité terre (l’un des 4 éléments de la cosmogonie Fâ). La divinité Terre ou SAKPATA est très redoutable. Il faut éviter de jeter des sorts ou tenter d’envouter les natifs du signe LETE ou CHE. Si jamais vous tentez, vous serez confronté à Sakpata. Les natifs de ce signe sont donc presque intouchables par la sorcellerie et les envoutements. Les ennemis s’acharnent sur eux avec les gris-gris les plus puissants, pendant longtemps, mais sans résultat. Les ennemis pensent souvent que leurs cibles possède de puissants gris-gris de protection, mais ce n’est pas le cas. Les natifs du signe LETE bénéfice juste d’une protection naturelle liée à leur signe du Fa – on peut dire qu’ils sont nés sous une bonne étoile. Si malgré les échecs répétés l’ennemi continue, il se fera dévorer ou détruire par la « Terre »- SAKPATA ou une maladie liée à l’élément terre.

LEGENDE  DE LETE

Dans le Fâ, la divinité de la mort (la grande faucheuse) se nomme KOUHOSSOU qui est lui-même du signe LETE. La divinité de la mort était déchaîné dans le royaume et tuait les hommes en masse, sans aucune distinction. Il arriva qu’un jour, il ôta très méchamment la vie à une personne innocente. Outrés, les grands sorciers du royaume jugeant que la mort avait dépassée les bornes maitrisèrent Kouhossou et firent son procès. Kouhossou fut condamné et écroué en prison. Ce fut un grand soulagement pour tous les hommes dans le royaume. Mais, l’amour maternelle étant invariable et inconditionnelle, la mère de Kouhossou ne manquait jamais de lui rendre visite en prison et de lui apporter à manger.

La période d’emprisonnement de Kouhossou fut si longue que sa mère ayant dépensé toutes ses ressources se retrouva complètement démunie. Avant son emprisonnement, C’était la mort qui subvenait aux besoins de sa maman. La vieille femme était maintenant obligée de se rendre régulièrement chez la mère d’un jeune homme nommé LETE pour demander des ignames à cuisiner pour son fils. La maman de LETE répondait favorablement et fournissait toujours à la mère de Kouhossou les vivres nécessaires pour nourrir son fils emprisonné.

Kouhossou finit par purger sa peine de prison et la veille de sa libération, LETE et ses amis en jouaient au domino sous un arbre de la place du village. L’un des amis de LETE averti le groupe que le lendemain, il ne leur serait plus possible de jouer aux domino sur la place du village car c’était le jour où Kouhossou sera libéré de prison. LETE répondit à son ami qu’ils pourront jouer sans crainte, et que Kouhossou ne pouvait rien y faire. LETE ajouta même que Kouhossou pouvait aller « enculer » sa propre génitrice. En langue fon cela s’exprime par (Oun zoun Kou non Yomin) ce qui littéralement veut dire « j’encule la mère de la mort ». Sur la place du village, les amis de LETE étaient scandalisés par ses propos. Comment pouvait-il avoir l’audace d’insulter aussi méchamment Kouhossi, la divinité de la mort ? Des traitres dans le groupe allèrent immédiatement à la prison pour rapporter à Kouhossou les insultes proférées par LETE Médji contre sa génitrice. La divinité de la mort piqua une colère noire et déclara :
– Tant mieux pour LETE . Dès ma libération, je sais déjà qui je vais tuer en première position. LETE MEDJI a insulté ma mère et il est normal que je me venge, personne ne pourra me condamner pour avoir fait justice à ma mère.

Dès que Kouhossou fut libéré de prison, il se rendit en hâte au domicile de sa mère pour la saluer. Mais sa mère remarqua que Kouhossou était très pressé et nerveux. Curieuse, sa mère lui demanda les raisons de son impatience à se rendre en ville. Kouhossou lui répondit qu’il avait une affaire urgente à régler, une question d’honneur. Elle insista tant et si bien que Kouhossou finit par révéler à sa mère qu’elle était la personne la plus précieuse dans sa vie, mais qu’un individu venait de l’insulter grossièrement et qu’il se devait donc de prendre la vie de cette personne afin de laver son honneur. La mère de Kouhossou trouva que son fils avait raison. Elle lui demanda néanmoins qui était l’auteur du forfait. Kouhossou révéla à sa mère que c’était LETE MEDJI.

La maman de kouhossou baissa la tête, poussa un profond soupir et dit à son fils :
Celui-là, tu ne peux le tuer. Les ignames avec lesquelles je te nourrissais en prison m’étaient données par la Mère de LETE Mindji, tu ne peux donc pas le tuer. Ce serait une trop grande ingratitude. Après avoir considéré la situation sous tous les angles, Kouhossou fut obligé de laisser tomber l’affaire.

Et c’est ainsi que LETE MINDJI a insulté la mère de la divinité de la mort et a pourtant survécu, rien de mal ne pouvait lui arriver. (Une belle chanson béninoise illustre cette légende du Fâ).La personne née sous le signe du Fa LETE MINDJI doit prendre grand soin de sa mère. Le natif de ce signe vivra toute sa vie sous des menaces funestes, mais il sera toujours épargné à cause des actions de sa mère. Les oeuvres de sa maman consituent donc une absolution pour ses méfaits. Sa mère sera même obligée d’être une sorcière pour pouvoir traiter avec la mère de la divinité de la mort, être son amie, sa bienfaitrice afin d’épargner la vie de son enfant. Mais pour traiter avec la mère de la mort, il faut avoir une certaine puissance, raison pour laquelle la mère du porteur du signe LETE doit être une sorcière.

Le Boconon qui ne comprend pas bien la situation peut dire à la personne venue consulter que sa mère est une sorcière. Même si cela était vraie, la sorcellerie de la mère a pour but de protéger son enfant et non le tuer. La mère peut être dans une Eglise, un secte ou être membre d’une fraternité, mais une chose est certaine, elle dispose d’une indiscutable puissance spirituelle qui lui permet de veiller sur son enfant. Tant que cette mère sera en vie, l’enfant sera protégé. C’est la raison pour laquelle, il arrive que dans certaines familles, les enfants commencent par mourir l’un après l’autre après le décès de leurs parents (père et mère). La raison en est que les enfants n’ont plus la protection de leurs parents. On pense souvent qu’une personne dans la famille tue les enfants, ou qu’ils sont victimes de sorcellerie, mais c’est loin d’être le cas – C’est tout simplement naturel.  Ce sont leurs remparts (père et mère) qui sont tombés.

Tant que les parents sont vivants, les enfants sont protégés, mais dès que les parents disparaissent, la mort entre dans la maison. La maman constituait le parapluie des enfants. Pour cette raison, les parents sont sacrés au Bénin. Leur présence consitu une protection naturelle. Ils prennent des coups invisibles pour le commun des mortels à la place des enfants, même inconsciemment.

La personne née sous le signe LETE ne doit pas manger de l’igname, mais il doit toujours avoir de l’igname dans sa maison. En effet c’est l’igname qui a été donnée à la divinité de la mort en prison qui lui a sauvé la vie plus tard. Donc tant qu’il aura de l’igname dans la maison, les malheurs qui arriveront dans la maison seront absorbés par l’igname. Mais si la personne mange de l’igname, il souffrira de douleurs aux pieds.  Il doit aussi faire régulièrement ce qu’on appelle (Kou dio dio). Cela veut dire faire des cérémonies pour éloigner la mort.




Les Histoires du Fâ : DJI MEDJI – Légende des jumeaux, leur Maman et le Roi

Le Fa est un art divinatoire qui se pratique sous différents noms dans plusieurs d’Afrique Sub-Saharienne. Le Fâ comporte des centaines de milliers de belles histoires que les boconon racontent aux personnes venues les consulter. Dans cette Série appelée les histoires du Fâ, nous avons décidé de partager quelques belles histoires du Fâ avec vous.

Il étaient une fois, des jumeaux qui étaient très forts en divination. Ils étaient de très grands boconons. Mais dans le pays, le roi était le plus grand devin et c’est chez lui que l’on entendait la vérité. Néanmoins, la renommée des jumeaux s’accroissait au jour le jour, au point de faire de l’ombrage à la prééminence du roi. Devenu jaloux de la situation, le Roi envoya une convocation à tous les boconons du royaume, les invitant à une grande réunion. En fait son plan secret était de les égorger tous et rester ainsi le seul boconon du royaume.

Ayant eu la convocation, le premier jumeau se mit en route. Il prit 3 bouteilles d’eau, 3 bouteilles d’huile, 3 bouteilles de liqueur et 3 cauris (les cauris étaient la monnaie à l’époque). En route vers le lieu de réunion, il rencontra Legba (Lucifer), qui avait pris une forme humaine. Legba (divinité bienfaisante ou malfaisanteselon le comportement des humains envers lui) lui demanda l’aumône et le jumeau sans hésiter lui donna une bouteille d’eau, une bouteille de liqueur, une bouteille d’huile et un cauris et continua sa route. Quelques distances plus loin, Legba reprit une autre forme humaine, se présenta sur la route du jumeau et demanda encore une fois l’aumône. Le jumeau lui donna encore une unité de chaque chose, sans hésiter. La même scène se répéta pour la troisième fois et le jumeau remis sans hésiter le reste de son coli à LEGBA.

LEGBA dit alors au jumeau : parce que tu n’es pas avare, je vais te révéler la motivation cachée pour laquelle le roi t’a fait appeler. LEGBA lui révéla que lorsqu’il sera dans la cour du roi, ce dernier lui dira que la reine est enceinte et sur la point d’accoucher mais qu’il y a des complications, qu’il avait déjà consulté tous les grands médecins sans succès. Mais en fait ce n’était pas la reine qui était enceinte mais plutôt une vache du Roi qui geignait dans l’enclos et que le plan du Roi était de couper la tête aux jumeaux pour freiner leur ascension.

Arrivé dans le village, le Jumeau fit un arrêt auprès de sa mère pour la saluer. Cette dernière l’accueilli bien, lui offrit de l’eau pour se laver les pieds et pria pour lui afin que sa réunion chez le Roi soit couronnée de succès. Donc le natif de ce FA DJI MEDJI aura toujours le soutien de sa mère. Elle sera toujours entrain de prier pour lui.

Arrivé à la cour du Roi, le jumeau vit le Roi qui attendait, déjà entouré de sa cour. Il souhaita la bienvenue au Jumeau et lui dit que sa femme était enceinte et que l’accouchement se compliquait. Le Roi expliqua qu’il avait déjà consulté les grands Médecins et les tous les grands Boconon sans succès. Le jumeau Boconon prit de l’eau et du Vin qu’il offrit au Fa. Puis il sorti ces accessoires de consultation et consulta l’oracle. Il dit au Roi : Votre Majesté, je m’incline. Sauf votre respect, l’oracle révèle que c’est votre vache qui est enceinte et non la Reine. Le Roi lui répondit que si ce qu’il disait était la vérité de prendre le Asangnin qui était posé contre le mur et de le planter dans la pièce. Le Jumeau prit le Assangnin et demanda au Roi de bouger son pied afin qu’il puisse le planter. En effet le sol était dur et le seul endroit où le Assangnin pouvait s’enfoncer dans le sol était l’endroit où le Roi avait maintenu son pied. C’était un autre piège dont LEGBA avait averti le jumeau Boconon. Le Premier jumeau eut donc la vie sauve.

Le second jumeau était également en route. Il avait aussi trois bouteilles d’eau, trois bouteilles de liqueur et trois pièces d’argent. Après avoir parcouru une certaine distance, il rencontra aussi le LEGBA qui avait pris une forme humaine. Comme avec son frère, Legba lui demanda de lui donner quelque chose. Le second jumeau aussi prit une unité de chaque chose et en fit cadeau à Lègba. Après une certaine distance, Lègba reprit encore une forme humaine et lui demanda à nouveau des cadeaux. Le jumeau lui remit encore une unité de chaque chose. LEGBA reprit le même manège un peu plus loin. Le second jumeau lui donna alors le reste des choses qu’il transportait. Le Lègba lui dit alors, puisque tu n’as pas été avare, je vais te révéler la raison pour laquelle le Roi t’a invité. Si tu arrives et que le Roi te demande dans quelle chambre se trouve ton frère, réponds au Roi que c’est dans la chambre en face de lui. Le Roi te dira aussi que sa femme, la Reine est enceinte et que la retraite connait des complications. Le Roi dira qu’il a consulté tous les grands Boconons sans succès. Tu répondras au Roi que ce n’est pas sa femme qui enceinte mais plutôt sa vache. Le Roi te demandera alors de planter le Assangnin dans le sol. Regardes l’endroit où ton frère a planté le Assangni et plante le au niveau du second pied du Roi. Si tu tentes de planter le Assangnin ailleurs, il ne s’enfoncera pas dans le sol et le Roi te coupera la tête. Le second Jumeau remercia LEGBA et continua sa route.

Arrivé dans le village, le second jumeau alla aussi rendre visite à sa mère. Cette dernière l’accueilli, lui donna de l’eau pour se laver les pieds. Elle le bénit et lui prédit que tout se passera bien lors son voyage chez le Roi. Elle l’informa que son frère jumeau l’avait déjà devancé. Le second jumeau arriva à la cour du Roi et ce demanda au second jumeau dans quelle chambre se trouvait son frère. Il lui répondit que c’était dans la chambre en face du Roi. Le Roi lui dit alors que sa femme, la Reine était enceinte et souffrante et que tous les Boconons consultés n’ont pu la soulager. Le jumeau consulta le Fa et dit au Roi qu’avec tout le respect qu’il lui devait, que c’était sa vache qui était gestante et non sa femme la Reine. Le Roi dit alors au second jumeau que si ce qu’il disait était vrai, il devait planter le Assangnin dans le sol. Le second jumeau prit donc le assangnin et voulu le planter à l’emplacement du second pied du Roi. Celui-ci recula précipitamment son pied et le assangnin se planta dans le sol.

Le Roi fit sortir alors le premier jumeau de la chambre où il le gardait et déclara solennellement aux deux jumeaux que plus jamais personne ne mentira sur leur compte sans payer un prix lourd. Le Roi déclara encore qu’ils seront des divinités de leur vivant et même après leur mort. Le Roi partagea en trois son royaume, ses richesses, ses femmes et toutes ses possessions. Il en donna une part à chaque jumeau.

EN conclusion, le Boconon qui trouve ce signe pour une personne venue consulter lui prédira qu’il occupera bientôt une importante position, mais qu’il doit bien prendre soin de son Fa et lui faire régulièrement des sacrifices.


Les envahisseurs aux mains nues

Les Italiens et surtout les militants d’extrême-droite ont défilé le dimanche dernier avec pour slogan « l’Italie d’abord ». Hé oui ! ils ne veulent pas être envahis par les envahisseurs aux mains nues.  Que les temps ont changé. Les italiens ne sont les seuls à vouloir rester seuls chez eux. Le mouvement est uniforme en Europe.
La France aux français dit le Front National
L’Allemagne aux Allemands disent les Néo-Nazis
L’Angleterre aux Anglais dit Ukip
L’Espagne aux Espagnols
Le Portugal aux Portugais
etc…
Les peuples qui allaient partout dans le monde pour tout conquérir, construisent aujourd’hui des postes avancés afin de rester seuls dans leurs frontières.

Ces Romains
fiers et forts qui ont mis le monde à feu et à sang, conquis toute l’Europe, une partie de l’Asie et l’Afrique du Nord ?  L’une des armées les plus puissantes et les mieux organisées que le monde ait jamais connu, les dignes descendants de Jules César, Marc-Antoine, Caligula et j’en passe des meilleurs. Cette armée dont les navires parcouraient des milliers de kilomètres, très loin de la mère patrie pour assujettir des continents entiers à la gloire de Rome. Ce peuple veut se confiner dans ces frontières aujourdhui.

Ces Français, grands voyageurs, grands négriers et grands colonisateurs. Ces français qui ont vogué sur les océans jusqu’aux fins fond de la terre. Ils ont pris pied en Amérique, en Asie, au Moyen-Orient. Napoléon a conquis toute l’Europe, jusqu’aux portes de la Russie. Il a conquis les Amériques et les Caraïbes. Son ambition expansionniste n’avait pas de limite. La conquête, l’envahissement des autres peuples, la France sait y faire.
L’Afrique, c’est l’arrière-cour de la France. Dans les années 1950, le Général De Gaulle ne voulait même pas entendre parler d’indépendance des pays africains, ni de l’Algérie. Dans leur projet d’assimilation, les français enseignaient aux africains que les deux peuples avaient les mêmes ancêtres, les Gaulois. Le bien-nommé Général Charles de Gaulle voulait une grande communauté s’étendant de la métropole française aux confins de l’Afrique, sous le drapeau français. Il voulait l’Algérie française, les Antilles françaises, etc. Au nom de cette Afrique Française, la France a levé une armée de milliers de tirailleurs africains pour aller combattre l’Allemagne Nazie et libérer la mère patrie et l’Europe de l’emprise des Nazis et aider la France dans ses guerres coloniales en Afrique et en Asie.
Aujourd’hui ses descendants sont même prêts à se séparer du peu de territoires d’outre-mer qui leur reste afin de se barricader dans leurs étroites frontières nationales. Je me creuse les méninges et je ne comprends toujours pas.

Ces Espagnols qui ont soumis toute l’Amérique Latine, de sorte que toute cette partie du continent américain parle espagnol aujourd’hui, hé bien les espagnols aussi veulent l’Espagne aux Espagnols. Mais le grand Roi Charles Quint ne disait-il pas que le soleil ne se couche jamais sur son Royaume ? tellement l’Espagne avait des possessions partout dans le monde ? que penserait ce brave Roi aujourd’hui, s’il se rend compte de ce qu’est devenu son Royaume. Ces descendants sont prêts à se contenter de beaucoup qu’un fuseau horaire, l’essentiel étant d’être seuls dans leurs étroites frontières nationales du territoire espagnol sur le sol Européen.

Les Anglais
Alors là c’est le comble. Si un peuple a vraiment été hégémonique sur les mers du monde, c’est bien les anglais. Les dignes héritiers de l’Amiral Nelson, le vainqueur de l’invincible armada, l’Angleterre dont la souveraine est le seul chef d’Etat à commander des pays sur tous les continents ! Cette Angleterre est devenue si frileuse qu’elle s’est retirée de l’Union Européenne, juste pour être tranquille dans ses frontières. La Reine Victoria risque d’avoir son repos éternel troublé si on lui rapportait de tels évènements.

Les envahisseurs aux mains nues

Un peu de courage les amis, rendez leur fierté à vos illustres ancêtres. Soyez dignes devant les envahisseurs aux mains nues.
En effet, les peuples qui allaient en conquête avec des navires, chars et fusils n’ont plus besoin de se gêner aujourd’hui. Plus aucune nécessité d’aller conquérir des territoires au prix de milliers de morts et de destruction. Les anciens peuples conquis viennent eux-mêmes se livrer à vous maintenant. Et il n’y aucun danger d’affrontement ou de guerre, parce qu’ils viennent sans armes, les mains nues et parfois même en tenue d’Adam et Eve. Ils n’ont pas de stratégies militaires, ni armures, ni uniformes, ni navires, ni chars, ils ne viennent pas pour exploiter vos ressources comme vous le faisiez chez eux entre temps. Non, ils viennent plutôt se faire exploiter, et pourtant vous avez peur d’eux ?

Je ne comprends décidément plus et je pense que Obélix avait raison : « ils sont fous ses Romains ».

 

 


Parce que l’homme noir revient de très loin

Plus j’observe, mieux je comprends les difficultés des nous les noirs à nous adapter au monde tel qu’il se trouve aujourd’hui.

Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi l’Afrique accuse autant de retard sur le reste du monde. Observé sous le prisme occidental, ce retard se remarque dans presque tous les domaines de l’activité humaine. Il est technologique, militaire, scolaire, économique, financier, humain, etc. Il m’est arrivé de faire des conjectures, d’écrire des articles à charge contre mes frères, d’accuser, de condamner, de critiquer, etc. Mais quelque chose en moi me disait toujours qu’il devait manquer une ou des pièces de puzzle pour situer le problème africain.

J’ai fini par tomber par hasard sur un début d’explication au mal du peuple noir, partout sur la terre, qui me semble pertinent. En effet, on ne peut comprendre le présent d’un peuple sans étudier son histoire. Et que nous raconte l’histoire de l’Afrique ?

L’histoire nous raconte qu’il y a plusieurs milliers d’années, le premier homme est apparu en Afrique. Il avait la peau noire, puis des milliers d’années plus tard, l’homme a commencé à migrer de l’Afrique pour aller conquérir d’autres contrées du monde. Ceux qui sont allés vers les zones au climat froid ont commencé à avoir la peau claire par effet d’adaptation aux conditions climatiques.

Avec le temps, l’homme resté en Afrique a commencé à se moderniser. Des civilisations brillantes sont apparues dans la vallée du Nil. Nous pouvons citer l’Egypte des Pharaons et la Nubie. Les mathématiques, la médecine, la physique, la chimie, l’écriture, l’astrologie, l’agriculture, l’architecture, l’urbanisme, la théologie, l’organisation de la cité, etc. étaient maîtrisés par les anciens Egyptiens et Nubiens. Se servant de ces sciences, ils ont réalisé à cette époque des œuvres grandioses qui laissent encore les hommes dans l’étonnement aujourd’hui, au 21ème siècle.

Mais il est bien connu en physique que la lumière attire les insectes et toutes les attentions aux alentours. Les autres peuples habitant autour de l’Egypte et même plus loin ont commencé à convoiter toutes ses riches matérielles, intellectuelles et technologiques. Après de multiples attaques et guerres, l’Egypte pharaonique s’est effondrée et toute sa richesse matérielle a été pillée. La richesse intellectuelle elle aussi a été volée et réécrite au nom des envahisseurs.

Obligés de fuir les hordes perses et grecques ainsi que la destruction de leur royaume, les habitants de l’ancienne Egypte ont migré vers l’Afrique subsaharienne où ils ont créé de grands empires tels que le Ghana, le Mali et l’empire Songhaï qui brillaient par leur richesse intellectuelle, politique et matérielle. Mais de nouveau, vers les années 1300, de nouvelles attaques ont recommencé sur ces royaumes. Les Arabes au Nord et à l’Est et les Européens sur les côtes ont cerné l’Afrique. Comment un royaume peut-il survivre à autant d’attaques ? Des hordes toujours plus puissamment armées que les précédentes attaquaient sans répit. Des razzias sévissaient du nord vers l’intérieur des terres, et également des côtes vers l’intérieur des terres. Elles permettaient aux esclavagistes de capturer les « Bois d’ébène » pour les amener de force vers l’Arabie ou les Amériques où ils devaient travailler sans rémunération pour l’enrichissement des maîtres. Et cela a duré 400 ans. Imaginez un peu la condition de vie et l’état mental d’un peuple qui est ainsi persécuté pendant 4 siècles, 4 longs siècles. Près de 10 générations en tenant compte de l’espérance de vie à cette époque. Que pouvait transmettre, enseigner un père à ses enfants ? L’art de survivre, de fuir, de se cacher, naturellement.

Un peuple qui ne peut dormir sur ces deux oreilles ne peut avoir le temps de philosopher, de faire les mathématiques, de penser à l’écriture, de développer l’agriculture ou de regarder les étoiles pour retracer la carte de l’univers. Le quotidien des Africains étaient à cette époque et jusque dans les années 1840 consacré à la survie. C’était une vie d’animal traqué, aux abois, sans espoir et sans projet. Tout savoir acquis dans le passé était progressivement oublié car le noir était désormais en mode « survie ».

L’esclavage prit fin vers le milieu des années 1830 pour faire place immédiatement à la colonisation. Coloniser est défini comme « occuper un lieu, l’envahir et le dominer économiquement, politiquement et culturellement ». De 1830 à 1960, donc plus de 130 ans, les pays d’Afrique étaient sous le joug colonial européen. La domination et annihilation de qui ? de quoi ? étaient totales.

Les colonisés étaient soumis aux impôts coloniaux et aux travaux forcés. Ceux qui s’y opposaient étaient battus, emprisonnés et tués sans autre forme de procès. Les richesses du continent, dont l’or et les œuvres d’art, étaient enlevées et dissimulées dans le pays du colon. La monnaie locale qui était le cauri dans le temps a été déclarée sans valeur par le colon. Par conséquent, tous les riches Africains de cette époque se sont retrouvés pauvres du jour au lendemain, car leur fortune est brusquement déclarée sans valeur. Aux Africains ont été imposés de nouvelles religions, une éducation basée sur l’histoire du colon, un système de travail contraire à leur habitude et à leur climat, un style de vie contraire à leur réalité, même de nouveaux ancêtres leur ont été imposés tant historiquement que religieusement. Les Gaulois sont « devenus » les ancêtres des Africains, au même titre que dans les églises, les fidèles devaient déclarer qu’ils étaient les descendants spirituels d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Après l’avoir déshumanisé, le colon a pris tout son temps pour reformater le cerveau de l’Africain. Ainsi, on a réussi à faire oublier aux Africains que sur ce continent noir, les pyramides ont été bâties, la théologie et la philosophie sont nées et enseignées, les mathématiques et la physique étaient enseignées et appliquées, la médecine pratiquée, l’écriture inventée et utilisée, et le calendrier que nous utilisons jusqu’à l’heure actuelle a été créé.

Le colon a réussi à faire croire à l’Africain que toutes ses choses ont été faites par d’autres peuples ou par des extra-terrestres lorsque la science contredit tous les mensonges racontés. Il est quand même bizarre que ces extra-terrestres ne soient plus réapparus depuis ces temps-là.

A la colonisation a succédé l’époque où nous vivons actuellement. Les Africains traumatisés par 400 ans d’esclavage et 130 ans d’annihilation colonialiste sont entrés sans aucune préparation dans une ère où l’économie a été taillée sur mesure pour que le plus fort domine toujours. Sans culture, sans religion et sans repère spirituel, l’Afrique est aujourd’hui vue comme l’enfant malade du monde. Mais il est trop facile de juger et de condamner les Africains pour l’état dans lequel se trouve le continent aujourd’hui. Pour juger, pour comprendre, il faut relire l’histoire de l’homme noir et refaire son parcours de façon initiatique… et alors seulement, on peut se donner le droit de juger.

Les Africains doivent se retourner vers cette histoire, l’étudier et la comprendre afin de redéfinir leurs propres règles de développement au lieu de tenter de s’adapter au système mondial actuel dont les dés sont pipés.


Je suis Africain mais je ne marcherai pas contre les libyens.

Il y a une semaine, j’ai reçu le message suivant sur whatsapp :

Appel à manifestation:

« Du Sénégal au Soudan, du Niger au Mozambique, en passant par le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, la Rdc…, grande mobilisation ce lundi devant toutes les ambassades de la Libye partout en Afrique pour dire Non, Non, et Non à la vente des migrants noirs comme esclaves.

Ce serait à 10h Temps universels.  Partagez si vous êtes africains. »

Nous ne devons pas marcher contre les Libyens mais plutôt sur les Présidences des pays Africains

Mon sang n’a fait qu’un tour à la lecture de cette invitation, ma réponse a été un grand NON et NON, Je suis Africain mais je ne marcherai pas contre les libyens.

Mais si c’est pour marcher sur les Présidences de chacun des pays africains dont les ressortissants se vendent en Libye comme des esclaves, Alors je suis partant. Je suis partants pour exiger de nos Chefs De Tas:

– d’arrêter de dilapider les maigres ressources de nos pays

– d’arrêter de confondre les ressources de l’Etat avec leurs ressources personnelles.

– de penser un peu aux jeunes de leurs pays en améliorant la qualité de l’éducation, des écoles, collèges et universités

– d’arrêter le népotisme et Le nivellement par le bas comme système de gestion.

– d’avoir honte Quand ils vont se soigner en Europe. Ceci est la preuve qu’ils ne peuvent supporter le système de sante qu’ils imposent à leur peuple. Le mieux pour eux alors serait de démissionner ou de se soigner dans le pays comme tout le monde.

– d’arrêter de boire Evian a table et consommer plutôt l’eau qu’ils font distribuer au peuple.

– D’arrêter de s’accrocher au pouvoir. Nous sommes au 21èm siècle. Les pays africains ne sont plus des royaumes, mais plutôt des Républiques et ceci implique donc l’alternance au pouvoir.  Sont-ils fiers de leur bilan après les décennies au pouvoir où ils n’ont fait que pousser leur peuple au désespoir, puis à l’exil ?

La responsabilité des dirigeants africains

Nos dirigeants sans Cœur ni foi ont transformé le continent le plus riche du monde en enfer pour les jeunes. Quel paradoxe que les africains soient obligés de fuir vers d’autres cieux pour survivre ? Pourtant les minerais les plus rares au monde (diamant, coltan, uranium, or, bauxite, etc.) Abondent dans les sous-sol des pays africains. Le Pétrole coule à flot, le gaz, etc.

Le Soleil et le vent 24h/7 jrs pour fournir de l’énergie. L’Afrique a des fleuves puissants et des terres fertiles, pourtant elle importe encore de la nourriture et la famine sévit dans plusieurs endroits. Tout ceci est le résultat d’un leadership myope, sans vision et sans ambition.

La situation de ce continent est un incommensurable gâchis et les CHEFS DE TAS en rendront compte. Les Chefs De Tas paieront tout ce qu’ils doivent à leur peuple et à l’humanité. Oh que oui, ils paieront et avec les intérêts car la justice divine, la nature ne fait pas d’escompte.

Laissez les libyens tranquilles. Ils étaient tranquilles chez eux Lorsque les sub sahariens sont arrivés pour prendre par là. Comme au temps de la traite négriere où les Rois vendaient les jeunes vigoureux du continent contre des miroirs et des pacotilles, de même aujourd’hui nos dirigeants échangent l’avenir de la jeunesse contre des villas cossues sur les champs Elysées, des chiffres électroniques écrits sur des comptes bancaires fictifs et des voyages en première classe pour leurs maitresses et leurs enfants. Vanité des vanités, …. Ils finiront par comprendre.

Le pire c’est le silence assourdissant de ces dirigeants devant ce drame. Ils auraient dû aller défiler à Tripoli en proclamant « je suis noir Africain ». Ah mais j’oubliais, Tripoli n’est Paris ou se trouvent leurs résidences cossues et puis les « vies françaises ont plus de valeur universelle que les vies des noires ».

SHAME ON US.

 


Le sexe fort n’est plus celui que l’on croit

Le sexe fort a changé de camp. Le plus fort n’est plus celui auquel vous pensez. Grâce à la Science,  la prééminence de l’homme Alpha est menacée et la femme n’a plus vraimnt besoin de l’homme.

Hé oui, les progrès industriels et scientifiques ont conduit l’humanité à un point la femme peut désormais se passer de l’homo-erectus et pourtant la vie sur terre continuera comme si de rien n’était. Mais je me demande si les hommes (mâles) se rendent compte de leur désormais inutilité pour la continuité de la vie sur terre.

Selon le Coran et la Bible, Dieu créa le ciel, la terre et les animaux, et, pour finir, il créa l’homme et la femme. Il leur demanda, je dirai même qu’il leur ordonna de se multiplier et de couvrir la surface de la terre et de dominer sur toute la surface de la terre et sur les animaux. Il est vrai que dans son histoire de l’apparition de la vie sur terre, Darwin ne nous a pas expliqué qui du mâle ou de la femelle a été créé en premier.

Néanmoins, la procréation c’est la rencontre d’un spermatozoïde émis par l’homme (Mâle) et d’un ovule émis par la femme (femelle). Il faut donc l’homme et la femme pour faire un enfant. Ainsi en a-t-il toujours été depuis le début, depuis la création du monde. Et les humains que nous sommes ont pris cela pour acquis.

Mais la science a fait des progrès. Au commencement de l’histoire humaine, l’homme sortait, allait à la chasse, allait au champs, à la guerre, etc. pour pourvoir nourriture, gîte et sécurité à sa famille. La femme avait pour rôle tout désigné par la société de rester à la maison et de s’occuper des enfants. Exception faites des amazones, les célèbres femmes guerrières du Royaume d’Abomey bien sûr.

Mais de nos jours, les choses ont beaucoup évolué et ce dans tous les domaines. Les femmes occupent des emplois, font de la politique, vont à l’armée, sont chef de famille pluri ou monoparental, etc. Elles sont sur le même pied d’égalité que les hommes et excellent même plus que l’homo-erectus dans certains domaines.

Et la procréation qu’en est-il ?

C’est le premier niveau où les hommes ont du souci à se faire. En effet, aujourd’hui, la science permet aux femmes de concevoir sans avoir besoin de relation sexuelle. Il leur suffit de trouver un donneur de sperme, de se le faire inséminer en période de fécondité et voilà elles sont enceintes. Et le rôle de l’homme dans tout cela ? Eh bien, la femme en aura besoin seulement pour le plaisir et quelques sorties restaurants. Mais même du côté plaisir, il y a tellement d’alternatives pour les femmes aujourd’hui. Des sextoys leur permettent d’atteindre des plaisirs plus intenses que les expériences sexuelles avec les mâles. Une amie m’a décrit un jour avec force détails le degré de plaisir incomparable qu’elle a souvent avec son sextoy. Je me suis vraiment senti « tout petit » après.

Le problème pour le pauvre homme est que la femme peut porter un enfant, mais lui, il ne le peut pas. Il y a bien sûr eu quelques expériences de conception et de gestation en couveuse, mais jamais cela ne peut permettre aux homo-erectus de se passer de la femme.

Alors récapitulons :

  • La femme travaille et gagne de l’argent – donc elle n’a plus besoin de l’homme pour satisfaire ses besoins pécuniers.
  • La femme est aussi intelligente que l’homme et peut inventer autant de choses que l’homme pour moderniser la vie de tous les jours. Donc elle n’a plus vraiment besoin de l’homme.
  • La femme peut tomber enceinte sans relation sexuelle avec l’homme. Il suffit d’une insémination artificielle. Donc le rôle de procréateur de l’homme n’est plus nécessaire. Une banque de sperme est suffisante.
  • Les femmes peuvent s’offrir du plaisir, très intense avec un sextoy, donc elles n’ont plus besoin d’un homme pour jouir
  • Elles sont autonomes et peuvent élever leurs enfants toutes seules, mieux qu’un homme seul ne peut élever un enfant. Donc le rôle de chef et d’éducateur de l’homme n’est plus vraiment central
  • Aujourd’hui, plusieurs pays sont gouvernés et avec succès par des femmes, donc l’homme n’est plus vraiment nécessaire pour gouverner et guider.
  • Des robots peuvent faire tous les travaux pénibles, nécessitant de l’énergie.
  • Les femmes excellent dans l’éducation, l’ingénierie, le commerce, la politique, le sport, etc.

Après avoir dressé cette liste, j’avoue que je flippe. Cette humanité en est arrivée à un stade où l’on peut se passer d’une composante essentielle et pourtant la vie continuera : l’Homme Alpha.

La seule chose qui peut encore sauver l’homme, l’homo-erectus, c’est l’amour. L’amour, c’est ce sentiment fort que la femme ne ressent vraiment qu’au contact du sexe opposé, l’homme. L’amour qui unit deux être, qui fait le cœur se sentir léger, qui transforme le plus lâche en personne courageuse, qui rend les faibles forts et les méchants doux comme des agneaux. C’est ce sentiment qui va sauver les hommes, car c’est seulement de l’amour que la femme a encore besoin du côté de l’homme.  La femme a besoin que l’homme lui fasse éprouver des émotions fortes, la fasse rêver, lui offre des fleurs, bref, tout ce qu’une machine ne peut pas encore faire aujourd’hui. L’homme doit se redéfinir un nouveau rôle aux côtés de la femme.

Puisse l’homo-erectus comprendre ceci et se consacre vraiment à rendre sa douce moitié heureuse tous les jours. L’homme doit se rendre indispensable à la femme et arrêter de jouer les fiers coqs de la basse-cour.


L’Afrique a du talent : Le policier et le devin

Cette histoire m’a été raconté par un ami dont je ne doute pas du sérieux.

L’arme de service perdue

Un jour, un policier a malencontreusement égaré son arme de service. Il a beau fouillé sa voiture, toutes les pièces de sa maison, rien n’y fit. Son épouse et ses enfants lui ont prêté mains fortes ou yeux perçants je dirai, rien n’y fit. Tout un week-end de recherches, et rien. Le policier était préoccupé. Sans l’arme, il ne pouvait se présenter au service, sinon il aura des soucis disciplinaires et administratifs.  Le lundi donc, il préféra appeler son service pour demander un congé maladie de quarante-huit heures. Il espérait que ce délais serait suffisant pour retrouver son arme et se sauver des ennuis qu’il ne manqueraient pas d’avoir au service si jamais cela se savait.

La solution : un visionnaire

Toute la première journée de la semaine, la maison fut mise sens dessus, sens dessous, mais sans grand résultat. La mort dans l’âme, le policier se résolut à se confier à un ami proche qui était un peu comme son conseiller. Son ami le rassura en lui assurant qu’il y avait bien une solution. Il lui donna l’adresse d’un devin qui habitait dans un village, à une centaine de kilomètres de la ville du policier. Cet homme possèderait des pouvoirs extraordinaires, de vision et de guérison.  Même les grands politiciens vont le consulter lui dit son ami.

Le rôle multiple des devins en Afrique

Le policier sauta dans sa voiture immédiatement et se rua chez le devin. Ce dernier habitait une grande cour, avec beaucoup de grands arbres qui donnaient de l’ombrage. Des bancs disposés sous les arbres étaient déjà occupés par une dizaine de personne qui attendaient d’être reçus par le devin. Les motifs de leurs visites étaient divers. Certains étaient là pour trouver l’amour, du travail, résoudre des soucis financiers, guérir de maladies, retrouver de précieux objets égarés, etc. Dans ce coin de l’Afrique, les devins jouent encore un rôle social très importants. Ils sont les sages que l’on consulte souvent avant d’entreprendre toute action importante. Ils sont les premiers médecins consultés dans les villages en cas de maladie, ils sont « médecins, psychiatres, psychologues, mentors, coachs, etc ». Surtout dans des pays où l’accès aux soins de santé dans les hôpitaux demeurent un luxe pour un grand nombre, le devin est la solution de proximité. Les populations ont foi en eux. Culturellement, cela en a toujours été ainsi. Chaque village a son ou ses devins que les habitants vont consulter pour toute sorte de besoin. Même les politiciens ou les intellectuels habitants des palaces en ville ont recours à leurs services. En Afrique, c’est culturel, il faut « consulter ».

Les premiers seront les derniers

Notre ami policier prit place, il était en cinquième position dans l’ordre d’arrivée sur le banc d’attente. De temps en temps, après avoir traité un cas, le devin sortait sur la terrasse de son « cabinet » de consultation pour appeler le suivant. Après quatre heures d’attente, le tour du policier arriva. Mais à sa grande surprise, le devin lui demanda d’attendre et reçu plutôt la personne qui était venue après lui. Et il continua ainsi jusqu’à la nuit tombée. Au crépuscule, lorsque les grillons et les criquets entamèrent leurs chants, un des enfants du devin vint informer le policier qu’il devait plutôt revenir le lendemain car le « grand homme » avait déjà achevé sa journée.

Le policier était furieux, il aurait dit au devin ses quatre vérités s’il l’avait en face de lui, mais bon, voilà que d’un autre côté « sa vie » dépendait de ce devin. Il se contenta donc de ravaler sa rage, repris sa voiture et rentra chez lui.

Espoir et Persévérance

Le lendemain, dès les premiers chants du coq, il se leva, prit sa voiture à nouveau et se rua chez le devin afin d’être le premier consulté. Il réussit son pari car, il était en effet arrivé dans la cour du devin avec les premiers rayons du soleil et était le premier sur les bancs.  Il attendit ainsi presqu’une heure de temps. de nombreuses personnes sont venues en consultation après lui. A un moment donné, le devin ouvrit sa porte, et depuis son perron salua l’assemblée des « patients » puis fit signe à celui qui est arrivé après le policier de venir. « Ah non, ça ne va pas recommencer » rumina le policier en lui-même. Il ne voulait pas élever la voix de peur de contrarier son potentiel « sauveur ».  Il prit donc son mal en patience et attendit. Mais le même scénario de la veille se reproduisit. Le devin reçut tous ceux qui étaient arrivés après le policier. Le soir, il lui fût dit à nouveau de revenir le lendemain car le devin avait achevé sa journée. Là il ne put se contenir. Il explosa de colère. Ce devin se prenait même pour qui ? savait-il à qui il avait affaire ? a –t-il seulement idée que c’est à un policier qu’il perdait ainsi le temps ? qu’il était respecté et craint par la populace ? il se dirigea vers la case du devin pour frapper à sa porte et le forcer à sortir. Mais brusquement, la porte s’ouvrit et le devin apparut. Le policier se dirigea vers lui pour lui dire le fond de sa pensée. Mais l’homme le regarda avec un regard froid et intense qui l’immobilisa sur place dans son élan.

Va faire la paix avec ta femme

– Ecoutes moi bien lui dit le devin, si tu as emmerdé et manqué de respect à ton épouse jusqu’au point où elle a décidé de te punir, tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même.  Descends donc de tes grands chevaux et va présenter tes excuses à ton épouse qui a caché ton arme de service dans le recoin de votre matelas.  Elle a carrément cousu l’arme dans le matelas. Allez Ouste.

Le policier était surpris. Il n’avait même pas expliqué au devin pourquoi il arrivait chez lui depuis trois jours. Il n’en avait parlé à personne sur les bancs d’attente. Comment donc cnnaissait -il l’objet de ses visites. Le policier bredouilla un merci et voulu s’enquérir des frais de services, mais le devin le laissant planté comme un arbre au milieu de la cour s’en était déjà retourné dans con cabinet en le congédiant d’un geste de la main.

Il grimpa dans sa voiture et roula le plus vite qu’il put. Arrivé dans sa maison, il se muni d’un couteau, courut dans la chambre, se saisit du matelas et le déchira à l’endroit exact que le devin avait indiqué. Il fourra sa main dedans, fouilla un peu et sa main toucha l’arme qu’il retira du matelas.

Il s’assit et se prit la tête entre les mains. Il se croyait fort, mais il venait de rencontrer plus fort que lui.

Fin de l’histoire.

Mais selon vous, pourquoi le devin ne l’a-t-il pas reçu comme tous les autres ?

Que fera ou dira le policier à sa femme ?

L’Afrique est plein de mystères. Ne vous limitez jamais à ce que vos yeux voient sur ce continent.


Mission Impossible : réveiller la conscience endormie de l’Afrique sub-saharienne.

Blogueur, la mission que nous vous proposons est assez délicate.  Ce sera l’une des plus périlleuses que vous aurez jamais accompli car elle se déroulera sur un terrain inhabituel pour vous : le cerveau humain. La mission est hautement périlleuse car le milieu est infecté de microbes du genre suivisme, défaut de réflexion, déficit d’analyse et de prise de conscience pour ce citer que ceux-là. Le  plus grand obstacle sera la déconnexion totale de l’individu par rapport à ses propres réalités environnementales, géographiques et socio-culturelles. Les globules blancs appelés conscience sont mis sous silencieux dans la plupart des organismes.

Voici l’état des lieux :

–          Le terrain de mission est une zone géographique située sous les tropiques, à cheval sur l’équateur, située entre la 15e parallèle nord et la 15em parallèle sud et de longitude 15 Ouest et 45 Est.

–          Le climat y est très chaud car cette région bénie des Dieux bénéficie du soleil 365 jours sur 365 et la température moyenne annuelle est 29 degrés C

–          La nature a pourvu les heureux habitants de cette zone géographique d’une jolie peau de teint tirant sur café au lait. Ce teint les protège du soleil et d’éventuels cancers de la peau. La belle et dense chevelure crépue protège leurs crânes des brulures du soleil.

–          Certains endroits bénéficient de deux saisons de pluie par an afin que les récoltes soient abondantes pour une alimentation naturelle.

–          Les ressources naturelles y sont en abondance pour leur permettre de vendre une partie afin de soutenir l’économie du monde au nom de la solidarité entre les humains. Le reste devant être transformé par eux-mêmes pour créer du travail, de la richesse et mener une vie paradisiaque sous les tropiques avec les plages, savanes, forets, et déserts à perte de vue. Les sous-sol disposent de pétrole, or, zinc, cuivre, diamant, cobalt, gaz naturel, etc. les autres parties du monde doivent se sentir jalouses de toutes les richesses naturelles de cette zone géographique

–          Des fleuves puissants leur fournissent du poisson et doivent servir également de voies de transport et de sources d’énergie pour faire tourner leurs usines.

–          Sa population est jeune et dynamique

–          Etc.

Quel est le problème de l’Afrique ?

Par une alchimie que nous avons du mal à expliquer, mais qui malheureusement a entrainé de graves dysfonctionnements dans l’ordre naturel des choses dans cette zone, rien ne se passe comme prévu. Des comportements vestimentaires contre nature, des habitudes alimentaires inexplicables, une pauvreté endémique, des maladies destructrices et biens d’autres maux encore ont attaqué cette zone bénie du monde. La conséquence en n’est que tous les habitants de cette zone géographique sont en train de fuir actuellement pour aller vivre sous d’autres cieux, sous le prétexte que cet paradis est devenu invivable pour eux.

Votre mission, si toute fois vous l’acceptez consistera à :

–     Vous rendre en Afrique Sub-saharienne car tel est le nom de la zone en question

–     Faire un état des lieux très objectif de la situation

–     Rappeler aux bienheureux habitants de ce bout de paradis les comportements qu’ils doivent absolument adopter afin de tirer le maximum des atouts naturels de cette zone géographique

–      Entreprendre toute autre action que vous jugerez utile et nécessaire pour ramener les choses dans leur ordre naturel en Afrique sub-Saharienne.

Les points importants sur lesquels que vous devrez insister sont les suivants :

Dans le domaine de l’habillement

–          rappeler aux cadres, hommes d’affaires, jeunes, étudiants, politiciens, etc. vivant sur le continent que les costumes 3 pièces avec cravates ne sont pas adaptés au climat africain. Ces vêtements sont faits et adaptés pour les pays au climat froid. La cravate sert à maintenir le col de la chemise bien serré autour du cou pour éviter que l’individu ne prenne froid. Le risque de fraicheur étant inexistant dans ce cette partie du monde, cet accoutrement, pour le moins incompréhensible est vide de sens.
Dans les pays au climat froid, dès que l’été se pointe, les habitants abandonnent avec joie les costumes trois pièces pour se mettre en tenues légères, des chemises à fleur, des shorts, etc. afin de laisser respirer leur corps et bénéficier du soleil si rare chez eux.
Dis aux habitants de l’Afrique que, s’ils ont copié certaines accommodations de luxe telle que la climatisation des bureaux et maisons sans y avoir bien réfléchi, ils peuvent revoir les plans de leur maison et orienter les ouvertures de manière à bénéficier du vent frais qui souffle très bien sur ce continent. Ils ont pourtant des architectes talentueux qui savent coopérer avec la nature pour tirer profit des éléments tels que le vent et le soleil.

S’ils se sentaient obligés d’utiliser le climatiseur, ils n’ont alors qu’à les régler à une température raisonnable afin de ne pas créer un micro climat nécessitant de se protéger du froid, sous les tropiques. Ce serait le comble. Le manque de ventilation naturelle peut provoquer chez les habitants de cette zone des maladies propres aux pays tempérés. Demandes leur donc d’arrêter avec cette absurdité vestimentaire et météorologique dans les meilleurs délais, pour leur propre bien.

Dans le domaine de la santé

  • que les dirigeants se soignent dans leurs pays

Demandes à leurs dirigeants de construire des hôpitaux de qualité dans leurs pays, de les équiper tel que cela se doit afin que leur population puisse bénéficier des meilleurs soins possibles. Ils ont pourtant des médecins très bien formés et qualifiés, qui font le bonheur des hôpitaux et des patients des pays à climat tempéré.
Demandes aux dirigeants de créer les conditions pour que cette main d’œuvre surqualifiée puisse rentrer afin de se rendre utile là où l’on vraiment besoin d’eux. Surtout demandes aux dirigeants s’ils n’ont pas honte lorsqu’ils doivent se rendre dans les pays tempérés pour se faire soigner alors que leur peuple n’a d’autre choix que de subir sur place les services médiocres qui leur sont proposés ! Leurs voyages incessants à l’extérieur pour se soigner est la preuve de leurs échec et l’impossibilité pour eux-mêmes de supporter les conditions de vie qu’ils proposent à leur population.

  • Encourager les savants locaux

Toujours dans le domaine de la santé, tu diras aux dirigeants d’encourager leurs savants qui mettent au pointdes remèdes de qualité contre les hépatites, le SIDA, la drépanocytose et bien d’autres maux dont souffrent leurs populations. Au lieu de se réfugier sous la bannière des sciences et normes des pays tempérés, ils feraient mieux d’aider leur chercheurs, savants et phytothérapeutes à améliorer leurs remèdes et les rendre disponibles au plus grand nombre. Les prétextes scientifiques pour rejeter les travaux et les résultats de ces savants ne sont que déni intellectuel et culturel qui met de l’argent dans la poche des grands laboratoires occidentaux, au détriment des populations pauvres de cette zone géographique

  • Que les femmes arrêtent de se dépigmenter la peau

Toujours dans le domaine de la santé, rappelles aux jeunes dames de cette région d’arrêter de se dépigmenter la peau. En faisant cela, elles s’exposent plutôt aux cancer de la peau car leur peau a une couleur adaptée pour les protéger contre les rayonnements du soleil qui peuvent causer des cancers. Elles devraient apprendre à chérir leur couleur de peau qui est une protection naturelle contre plusieurs maladies. S’attaquer à cette citadelle, c’est détruire la forteresse qui les protège.

Dans le domaine de l’éducation

Dis-leur qu’en matière d’éducation, ils doivent tout faire pour élaborer des programmes scolaires adaptés à leur réalité. Ils doivent enseigner en priorité l’histoire de leurs ancêtres aux jeunes étudiants. Ils doivent également enseigner les langues maternelles qui véhiculent des sagesses d’une manière unique que ne peuvent rendre les langues européennes. Même s’ils ne peuvent plus retourner en arrière pour enseigner les Maths et les physiques dans leurs langues locales, au moins que ces langues soient enseignées dans les écoles, au même titre que d’autres langues étrangères.
Demandes leur également de donner dans leurs écoles les formations qui permettront vraiment aux jeunes d’être utiles à leurs pays.

Dans le domaine de la bonne gouvernance

Demandes aux dirigeants de ces pays de mettre l’éthique au cœur de leur système de gestion des deniers publics. Ils sont dirigeants pour servir et non pour se servir. Qu’ils respectent les textes de leurs constitutions et surtout ne pas s’accrocher au pouvoir, afin de permettre l’alternance. Cette dernière est le gage du renouvellement de la pensée et de l’action politique. Les pays qui semblent se développer sous les dictatures finissent par sombrer dans l’anarchie et toutes les infrastructures sont détruites par des révoltes populaires qui n’épargnent rien sur leur passage. La démocratie est le gage d’un développement durable.

Dans le domaine de l’alimentation

Rappelles aux habitants de la zone bénie qu’ils doivent arrêter de consommer des poissons, viandes, fruits et autres produits alimentaires conservés en boîtes. C’est une aberration pour une région aussi riche de consommer des aliments en conserve importés. Ce coin de terre dispose de mers, fleuves et rivières poissonneuses, de forêts et savanes qui bien gérées fourniront pour longtemps de la viande de qualité. La nature leur permet d’élever des animaux dans les meilleures conditions afin d’avoir toujours des aliments frais et sains à portée de main. Ils disposent d’assez d’espace et d’un climat assez bon pour cultiver en grande quantité du riz, de la tomate, des pommes de terres, des produits maraîchers, des fruits, etc. Quel besoin donc d’importer des tonnes de riz de la Chine, Thaïlande et Vietnam, etc.

Dans le domaine de l’énergie

Voilà une zone qui dispose du soleil trois cent soixante-cinq jours par an. Mais malheureusement, cette source d’énergie naturelle n’est point du tout exploité. Ils se sentent obligés d’acheter des groupes électrogènes pour éclairer leurs maisons, envoyant ainsi de précieuses devises en occident. Pourquoi ne pas exploiter l’énergie hydroélectrique des puissants fleuves qui traversent le continent ainsi que la puissance du vent et par-dessus tout du soleil. Il existe pourtant des ingénieurs en Afrique qui ont fait les meilleures écoles dans le monde. Que font-ils dans des bureaux au lieu d’être dans des laboratoires ?

Conclusion et outils

Voilà en bref la mission qui vous est confié, blogueur. Afin de réussir cette mission, équipez-vous de l’internet pour diffuser vos idées en masse. Utiliser tous les forums de communication possibles. Les réseaux sociaux, les forums, les plateaux TV et radio, les journaux, les sensibilisations de proximités, les débats, etc. Criez fort jusqu’à ce que la conscience lobotomisée des habitants de cette zone géographique se réveillent.